Les défis de la transition vers les études supérieures

par Noémie DUQUESNOY • Temps de lecture : 3 minutes

Passer du lycée à l’université, c’est une étape excitante, mais qui peut aussi être stressante. Nouvelle autonomie, charge de travail accrue, éloignement familial… autant de facteurs qui peuvent impacter la santé mentale. Mieux comprendre ces défis permet d’y faire face plus sereinement.

Une charge de travail plus exigeante

Fini le cadre du lycée ! À l’université, l’organisation est plus libre mais demande plus d’autonomie. 64 % des étudiants se disent satisfaits de leurs études, mais la charge de travail reste une source majeure de stress (OVE 2023).

La pression académique et la peur de l’échec

Partiels, exposés, mémoire… La pression peut peser lourdement sur le moral. Selon l'enquête nationale sur la santé des étudiants (LMDE 2022), 76 % des étudiants se sentent stressés, dont 34 % en permanence, et 70 % déclarent être en situation de mal-être (LMDE 2022). De plus, 36 % des étudiants ont eu des pensées suicidaires, un taux deux fois supérieur à celui de la population générale.

Il est donc essentiel de trouver des stratégies pour mieux gérer cette pression. Des techniques comme la méthode Pomodoro (travail en sessions courtes avec pauses) ou la respiration guidée peuvent aider à maintenir une bonne concentration tout en limitant le stress.

Le risque d’isolement

L’arrivée dans un nouvel environnement peut être synonyme de solitude. 30 % des étudiants déclarent avoir ressenti un isolement social récent, un phénomène accentué chez les étudiants étrangers (CVE 2021). D’après la Fondation de France (2020), 13 % des jeunes de 18 à 29 ans sont socialement isolés, contre 2 % il y a dix ans (Fondation Croix-Rouge). Participer à des activités, rejoindre une association ou échanger avec d’autres étudiants peut aider à briser cette solitude.

La situation financière : un facteur de stress majeur

Le coût des études, du logement et de l’alimentation pèse lourdement sur les étudiants. 75 % des étudiants en difficulté financière sont plus stressés, et 42 % ont renoncé aux soins, contre 17 % des étudiants sans problème financier (CVE 2021). Chercher des aides (bourses, logement CROUS, repas à prix réduit) peut être une solution pour alléger cette pression.

Le manque de sommeil : un impact sur le bien-être

Sorties tardives, révisions nocturnes… Un sommeil perturbé favorise l’anxiété et la dépression (INSERM). Quelques conseils pour mieux dormir :

  • Se coucher et se lever à des horaires réguliers
  • Réduire les écrans avant de dormir
  • Éviter la caféine en fin de journée
  • Adopter un rituel apaisant avant le coucher (lecture, méditation…)

L’importance de l’activité physique

Le sport a un effet bénéfique sur la santé mentale. 46 % des étudiants en bonne santé mentale font du sport régulièrement, contre 15 % des étudiants en difficulté (CVE 2021). Une simple marche ou quelques minutes d’étirements peuvent suffire à améliorer l’humeur.

  • Dans la deuxième partie, nous verrons comment préserver son bien-être mental à travers des conseils et ressources accessibles.

Noémie DUQUESNOY
Chargée d'orientation
Direction de l'Orientation, Université de Lille